• Entretien avec l'écrivain et historien

    Jean Louis von Hauck autour

    du Prince de Talleyrand dans les colonnes

    du Magazine RENAISSANCES

    Châteaux et Mystères édition 2024.

    Sortie officielle du magazine le 26 Avril 2024.

    Entretien avec Jean Louis von Hauck autour du Prince de Talleyrand dans le Magazine hors série Renaissances Châteaux et Mystères édition 2024

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • L'écrivain et historien Jean Louis von Hauck aux Archives historiques de Cracovie 

    (2013)

    L'écrivain et historien Jean Louis von Hauck aux Archives de Cracovie

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • L'écrivain et historien Jean Louis von Hauck au coeur de la Bibliothèque du Palais du Luxembourg en compagnie du Sénateur Vincent Louault

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Daniel Filipacchi Magnat de la Presse, Citizen Kane français.

    Cette forte personnalité, énigmatique, qui aime l'art, les femmes et le jazz est né Mario Daniel Jacques Filippaki dit Daniel Filipacchi le 12 Janvier 1928 dans le 14ème Arrondissement de Paris.

    Il est le fils de l'éditeur Henri Filipacchi et d'Edith Besnard. Son père était né le 30 mai 1900 à Smyrne. Il s'était associé à Jacques Schiffrin qui a créé les éditions de la Pléiade et qui envisage de les céder à Gaston Gallimard. Il disparaît le 10 septembre 1961 à Marnay-sur-Seine dans l'Aube. Il était l'un des dirigeants d'Hachette et avait mis en place avec Guy Shoeller la collection du Livre de Poche, avec l'aide d'amis éditeurs comme Albin Michel, Calmann Lévy, Grasset et Gallimard. Le succès de cette collection est immense et très vite la vente atteint une dizaine de millions d'exemplaires.

    Daniel Filippachi est un autodidacte devenu apprenti typographe dans une imprimerie spécialisée dans les publications clandestines. Il travaille aussi sur les compositions de poèmes de Paul Eluard. A la fin de la guerre, il est pigiste pour des magazines et notamment Paris Match tout en étant photographe.

    En février 1950, il photographie André Gide, rue Vaneau. Expert très reconnu en Jazz, il anime une émission à la disparition de Charlie Parker en 1955. Le succès est au rendez-vous et il animera une émission de Jazz au quotidien "Pour ceux qui aiment le Jazz" sur Europe 1 fondée en 1955.

    Il rachète, alors, suite à cette réussite, Jazz Magazine en 1956, en posant la première pierre de ce qui deviendra, plus tard, un très grand groupe d'édition et de Presse. Il organise avec Frank Ténot des tournées europèennes de tous les grands musiciens de Jazz comme Louis Amstrong, Duke Ellington, Charlie Parker, Ella Fitzgerald, Errol Garner, Thelonious Monk et Mahalia Jackson. A cette époque, il est producteur de disque R C A Records et Decca. Le Jazz actuel ne l'intéresse pas, il considère que tout a pris fin à la mort des grands: Parker, Gillespie, Hampton, Armstrong, Ellington, Monk....

    Il crée par la suite une nouvelle émission de radio destinée aux adolescents et inspirée d'une émission américaine, consacrée au Rock n roll, "Salut les Copains" sur les ondes d'Europe 1, qu'il anime jusqu'en 1968. Ce succès, en juillet 1962, lui permet de créer un magazine éponyme "Salut les Copains" avec un tirage d'un million d'exemplaires.

    Il lance avec Frank Ténot, dès 1964, Pariscope et Photo, deux titres qui deviennent de très grands succès. Ce duo, rachète de nombreux Magazines comme Mademoiselle Age Tendre, Lui, Union, Newlook, les éditions françaises de Play Boy et Penthouse, Son Magazine, Ski Flash Magazine, Mer et Moteur, Décoration, Cuisine, etc...

    Après avoir fondé la société d'édition sonore Mood Records, il fonde et préside Warner France en 1970. En 1981 avec Jean Luc Lagardère, il rachète le Groupe Hachette Magazine et fonde Hachette Filipacchi qui comprend des titres: Télé 7 jours ou Elle. Il lance "Elle" aux Etats-Unis avec d'autres titres tels que Womans Day, Car and Driver, Road and Track, etc... 25 éditions du Magazine Elle sont diffusées dans le monde.

    Au fil des ans, il figure parmi la liste des plus grands collectionneurs d'art dans le monde publiée par le journal Art news. Une exposition de sa collection et de celle de son ami Nesubi Ertegun est présentée au Musée Guggenheim à New York. Cet événement, intitulé "Surrealism Two Private Eyes, The Nesubi Ertegun and Daniel Filipacchi Collections" a été présenté par le New York Times comme "A gourmet banquet" suffisament grand "Pour remplir le Musée Guggenheim du Hall au Plafond avec une formidable exposition".

    En 2008, il prête les collages originaux de la série "Une semaine de bonté" (1934), créée par Max Ernst, qui n'avaient plus été présentés au public depuis 1936, pour une exposition dirigée par Werner Spies et passant par plusieurs Grades villes d'Europe, dont le Musée d'Orsay à Paris. Daniel Filipacchi est le père de trois enfants: une fille Edith dite Mimi née du mariage de Daniel Filippachi avec madame Elisabeth Thomas, une fille Amanda et un garçon Craig nés du mariage de Daniel Filippachi avec madame Sondra Peterson.

    En 2012, il publie ses mémoires "Ceci n'est pas une autobiographie" chez Bernard Fixot. Celui qui est souvent surnommé "Monsieur Daniel" à dit: "Je ne suis pas un amateur de musique, j'aime le Jazz. Il m'a presque dégoûté du reste". "A 18 ans, en 1946, à Tignes, avec un copain, on a monté toute une opération: on vendait du papier cigarette aux Italiens qui en échange, nous procuraient des chaussures, alors introuvables en France, ça s'est révélé très rentable. Une autre fois, beaucoup plus tard, à New York, j'ai carrément échangé ma maison contre une collection de tableaux. J'ai toujours aimé faire des affaires. Mais je n'étais pas un voyou, un de ces types qui n'ont pas de parole. J'étais un peu dissipé, c'est tout? j'espère que je le reste. " "Ma patrie c'est la langue française. Mais en vérité je n'ai pas un grand sens de la patrie. J'ai assisté à la libération de Paris. Quand on songe à ce que j'ai vu, une vraie mascarade, et à ce qu'on en raconte, je suis sceptique. Je suis content d'être français, mais je me sens aussi américain ou italien. Les étrangers nous accusent d'être arrogants et ils ont raison. Il y a cinquante ans on était beaucoup mieux accueilli aux Etats-Unis."

    A l'époque de son bateau croisant dans les Caraïbes, il a dit: "L'aventure appartient à ceux qui se lève tard". " Je travaille mieux la nuit et je réfléchis mieux sur mon bateau. J'ai pris le parti de ne pas avoir honte de ce que je dis ou de ce que je fais". "L'homme, libre-penseur, esthète, très grand journaliste, qui a toujours su capter l'air du temps , tout en étant, un redoutable homme d'affaires explique: "Je n'ai jamais engagé un franc que je n'avais pas. Je n'ai pas le tempérament d'un joueur".

    Dans un autre registre, il déclare: "Il vaut mieux avoir un nom connu qu'un visage connu. Je ne veux pas montrer ma bobine à la télé. Je ne contrôle rien, on se retrouve placé avec n'importe qui. Avoir une tête connue ne présente d'ailleurs que des inconvénients. Je ne me cache pas. Je n'ai simplement pas envie de m'exhiber". 

    En 2020, des Bahamas, Daniel Filipacchi envoie un mot d'adieu à son ami Christophe disparu à l'âge de 74 ans: "Je suis bouleversé d'apprendre que mon ami Christophe est mort. Nous avons été amis pendant plusieurs décennies. Il avait un talent incroyable et c'était non seulement amusant mais enrichissant d'être en sa compagnie. On adorait joué au billard ensemble. En France, c'était un trésor national. Il était unique et il me manque". En 2008, il enregistrera le générique de fin de l'album de son ami "Aimer ce que nous sommes".

    Daniel Filipacchi à quelques savoureuses anecdotes à raconter, il se livre dans son ouvrage qui a des allures de mémoires: A l'école il a pour condisciple le futur Cardinal Lustiger. Lors d'un passage au Café de Flore, avec ses parents, il est giflé par Antonin Artaud pour avoir renversé un verre de jus de fruit sur le pantalon. Il passe ses vacances chez Simenon et le qualifie "d'imbécile de génie". Il rencontre Prévert et le trouve "pontifiant". Il rencontre aussi Robert Desnos, Jean Genet et l'éditeur Marcel Duhamel, des amis de ses parents. "Il s'agit d'une suite de hasards" dit-il.

    "Mes Parents étaient très sérieux, mais ils me laissaient une grande liberté et ne me surveillaient pas". "Dès mon enfance, j'ai toujours préféré la compagnie des gens plus âgés que moi. Aujourd'hui encore, mais ils deviennent plus difficiles à trouver". Daniel Filipacchi, Citizen Dan, le citizen Kane français, qui avait reçu les journalistes du Figaro Magazine en 2012 au 43 ème étage d'un immeuble sélect situé entre Madison Avenue et l'Easte River et dans ses vastes bureaux à Saint Germain a toujours été peu loquace au sujet de sa collection de manuscrits, de photos et de tableaux surréalistes, la plus importante au monde. Citizen Dan, énigmatique, les yeux cachés derrière ses Ray-Ban fumées fascine le monde de la Presse depuis plus d'un demi-siècle et lance cette phrase: "Je me suis intéressé aux surréalistes car ils étaient vivants".

    Daniel Filipacchi, un être à nul autre pareil que j'ai eu le bonheur de rencontrer sur mon chemin. "Il s'agit d'une suite de hasards".

    Jean Louis von Hauck Le Dimanche de Pâques, 31 mars 2024.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • LL'écrivain et historien Jean Louis von Hauck présente le fauteuil Impérial de l'Empereur Napoléon 1er exposé dans la salle des conférences du Sénat au coeur du Palais du Luxembourg à Paris. Ce fauteuil Impérial s'inspire d'un fauteuil en marbre de la Rome antique.

    Napoléon 1er fervent admirateur de l'Empire Romain en voulut une copie.  

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique